Thèse soutenue

La Société Générale d'Éducation du Jiangsu et son rôle dans l'évolution socio-politique chinoise de 1905 à 1914

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Xiaohong Xiao Planes
Direction : Marie-Claire Bergère
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres et sciences humaines
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Paris, INALCO

Résumé

FR  |  
EN

La Société Générale d'Éducation du Jiangsu (SGEJ) est fondée en 1905 par les élites locales réformatrices de cette province, avec le soutien déterminant des lettrés, des notables et des marchands du "port ouvert" de Shanghai. Son objectif est de faciliter, dans le cadre de la Nouvelle Politique gouvernementale (1901-1911), l'implantation d'un nouveau système d'enseignement conçu sur le modèle occidental (et japonais), et de concourir, par ce moyen, à la modernisation de la nation. L'activité dir"ecte de la SGEI, épaulée par un réseau de filiales, concerne avant tout l'enseignement : amélioration de la gestion des établissements, élaboration des lois éducatives, rajustement des programmes scolaires, réglement des conflits, etc. L'action de la Société s'exerce en coopération avec les éléments les plus éclairés de l'administration officielle. Cettte coopération devient rapidement très importante, particulièrement significative de l'ascension des élites agissantes à la fin de l'Empire. Pour les promoteurs de la SGEJ, comme pour les personnalités les plus dynamiques des élites régionales, l'instauration d'une autonomie locale et l'octroi d'un régime constitutionnel sont devenues les éléments-clés d'une réforme politique rendue indispensable par l'affaiblissement de l'État et l'aggravation de l'agression étrangère. La réforme de l'enseignement conduit inévitablement les acteurs régionaux à l'investissement dans la réforme politique. Dans cette voie, ils se heurteront à l'intransigeance de l'aristocratie mandchoue, puis à l'autoritarisme dictatorial de Yuan Shikai. La SGEJ disparaîtra en 1927. Mais l'influence de ses projets sera plus durable. Dans l'évolution de la SGEJ, la période qui va de 1905 à 1914 est probablement la plus significative. Elle nous apporte des renseignements intéressants sur la dynamique des rapports de pouvoir, entre le Trône impérial et les élites locales.