Itinéraire intellectuel et politique de Pierre Brossolette
Auteur / Autrice : | Guillaume Piketty |
Direction : | Jean-Pierre Azéma |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire du XXe siècle |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Issu d'une famille fervente républicaine, brillant élève puis étudiant, Pierre Brossolette fut recu cacique général à l'ENS. En 1922, puis deuxième à l'agrégation d'histoire en 1925. Devenu journaliste à sa sortie de l'Ecole normale, il se spécialisa dans les sujets de relations internationales, dénonca, dès 1927, le fascisme mussolinien, montra le danger nazi au long des années trente, et fit partie des antimunichois farouches. Devenu socialiste à la fin des années vingt, proche de Léon Blum, il fut membre fondateur, en février 1939, de la tendance agir des antimunichois de la SFIO. Il rejoignit le ''groupe du Musée de l'homme'' au cours de l'hiver 1940-1941. Devenu ''chef de la section presse et propagande'' de la CND du Colonel Rémy à la fin de l'année 1941, il acheva, durant l'hiver 1941-1942, de tisser les réseaux qui firent de lui l'un des meilleurs connaisseurs de la résistance de zone nord. Il séjourna à Londres du 28 avril au 3 juin 1942 et s'engagea sous la bannière gaulliste. Durant l'été suivant, il effectua une première mission en France pour travailler à l'oeuvre de ralliement à la France combattante de personnalités politiques ''représentatives''. Devenu chef du bloc opérations du BCRA, il travailla de Londres au développement des relations entre les résistances intérieure et extérieure. De la fin janvier à la mi-avril 1943, il consacra sa deuxième mission en France à coordonner la résistance de zone nord et mit sur pieds le comité de coordination de ladite zone. A la mi-septembre 1943, il repartit en mission pour contribuer à colmater les brèches ouvertes dans l'organisation militaire et civile de la résistance par les arrestations du printemps, et préparer les modalités de la rénovation de la presse et de la radio à la Libération. Il tenta de quitter la France par voie maritime en février 1944. Arrêté, finalement reconnu, torture pendant deux jours et demi, il se suicida le 22 mars 1944.