La création du taôisme : l'ordre Quanzhen
Auteur / Autrice : | Vincent Goossaert |
Direction : | Kristofer Marinus Schipper |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences des religions |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École pratique des hautes études. Section des sciences religieuses (Paris) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'ordre Quanzhen apparait vers 1170 comme une école taôiste en marge des institutions établies. Il est fondé par un maitre charismatique, Wang Chongyang (1113-1170) et activement prêché et développé par ses disciples. L'école atteint sa période de gloire quand l'empereur Chinggisqan reconnait son patriarche, Qiu Changchun (1148-1227) comme le représentant de toutes les religions chinoises. L'école s'organise alors en ordre, fondant des institutions autonomes, durables et originales, qui accueillent un très grand nombre d'adeptes au travers de structures communautaires égalitaires. A travers ces institutions, le Quanzhen amorce un renouveau du taôisme encore d'actualité aujourd'hui, en facilitant l'accès au savoir religieux, en intégrant dans la vie de groupe les pratiques taôistes traditionnelles et en diffusant une spiritualité individuelle, à la fois exigeante et accessible à tous. La thèse se concentre sur l'organisation de l'ordre Quanzhen durant les deux premiers siècles de son histoire (1170 à 1368). On s'attache à en décrire la hiérarchie, les règles, la carrière des religieux, les pratiques quotidiennes, la base économique, mais aussi son interaction avec la société, au travers des congrégations laïques et de leurs enseignements, des réseaux d'échanges et de voyages, et des rapports avec la société locale. Dans un second volume, on a rassemblé la présentation et la critique de l'ensemble des sources disponibles. Apres avoir analysé les quelques 60 ouvrages des maitres Quanzhen, on montre que, pour une histoire sociale et institutionnelle, les matériaux les plus importants sont les inscriptions sur pierre. Aussi, l'analyse se fonde t-elle essentiellement sur un corpus de 1200 inscriptions taôistes de cette période, parmi lesquelles 487 sont spécifiquement Quanzhen. Ce corpus est constitué à partir d'un recueil publié récemment, amélioré et élargi par le dépouillement des sources publiées et des collections d'estampages et sur le terrain.