Comportement thermomécanique de composites à matrice métallique pour applications spatiales
Auteur / Autrice : | Jocelyn Gaudin |
Direction : | Yves Bienvenu |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et Génie des Matériaux |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | ENSMP |
Résumé
Les structures de satellite à haute stabilité dimensionnelle, telles que téléscopes ou antennes, nécessitent l'usage de matériaux légers, rigides, résistants, présentant de faibles allongements sous des solicitations thermiques ou mécaniques et montrant une bonne reproductibilité de leurs performances. L'objet de notre travail est de développer des matériaux composites à base de préformes tissées en fibres de carbone et de matrices en alliages légers pour de telles applications. Dans un premier temps, les modèles de prévision des propriétés thermoélastiques sont mis en place et validés expérimentalement sur un composite unidirectionnel à matrice métallique puis sur différentes composites tissés. On montre qu'il est possible, avec une matrice en alliage d'aluminium ou magnésium, d'obtenir un composite présentant dans une direction une très grande rigidité et un coefficient de dilatation thermique quasiment nul. Les moyennes et les écart-types de ces propriétés sont évalués numériquement et expérimentalement. Un algorithme évolutionniste est exploité pour mener une recherche exhaustive des solutions les moins sensibles aux variabilités d'élaboration. L'intérêt des composites à matrice métallique vis-à-vis des composites à matrice organique est alors clairement mis en évidence. Dans un second temps, le domaine de stabilité est exploré, tant sous l'action d'un chargement thermique que mécanique. On montre que l'ondulation des fibres dans le composite réduit notablement l'aptitude du matériau à subir un chargement mécanique sans allongement résiduel. En parallèle, l'étude de l'évolution des contraintes résiduelles dans la matrice permet d'envisager l'excursion thermique optimale pour obtenir à la température d'utilisation le matériau le plus stable possible, c'est à dire celui présentant un niveau de contraintes résiduelles extrêment faible. Le risque d'une instabilité dimensionnelle sous l'effet d'une relaxation de contraintes peut alors être écarté. Les composites optimisés à travers le taux de fibres, la définition du tissu et l'excursion thermique présentent ainsi des propriétés thermoélastiques spécifiques et une stabilité dimensionnelle intéressantes pour les applications visées.