Production sédimentaire détritique des systèmes glaciaires. Quantification des produits stockés dans un lac proglaciaire durant la dernière glaciation : exemple du lac de la Combe d’Ain (Jura, France)
Auteur / Autrice : | Jean-François Buoncristiani |
Direction : | Michel Campy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse représente la quantification de la production sédimentaire détritique des systèmes glaciaires. L'objectif a été réalisé par l'étude d'un géosystème lacustre proglaciaire : le lac de la Combe d’Ain Jura, France). Le premier chapitre est consacré à l'analyse des différents processus d'érosion glaciaire actuels de façon qualitative et quantitative. Le chapitre 2 consiste à déterminer la surface du sous-système émetteur. Dans une première phase, le bassin-producteur supra-glaciaire est déterminé en fonction de la topographie de la surface glaciaire et des lignes d'écoulement. Puis, une seconde phase consiste à limiter le bassin sous-glaciaire en fonction de la topographie du substrat et de ses vallées. Dans le chapitre 3, l'organisation sédimentaire du sous-système récepteur est réalisé, ce qui permet de déterminer sa durée de fonctionnement. Le chapitre 4 représente la reconstruction de la géométrie des surfaces supérieures et inférieures du remplissage lacustre. Deux méthodes sont utilisées : une méthode directe (cartographie des témoins dans le remplissage), et une méthode géophysique indirecte (sismique réflexion haute résolution). Le chapitre 5 définit le bilan sédimentaire du géosysteme et permet le calcul des taux de stockage, puis des taux de production sédimentaire spécifique et de dénudation du géosysteme. Une comparaison avec le géosysteme lacustre de Chaillexon situé dans le jura et fonctionnant depuis 12 000 ans permet de définir les variations de la production sédimentaire au cours du dernier cycle climatique glaciaire-interglaciaire. On constate ainsi que la production sédimentaire durant la phase glaciaire est 100 fois supérieure a celle durant la phase interglaciaire. Il ressort de cette thèse la notion de rushes détritiques d'origine glaciaire, dont l'importance sur les exportations de matière dans les couloirs alluviaux et au-delà, sur les dépôts en domaine marin est à prendre en compte dans les bilans.