Thèse soutenue

Caractérisation des gènes de classe I du complexe majeur d'histocompatibilité de deux amphibiens urodèles du genre Ambystoma, Ambystoma Mexicanum et Ambystoma Tigrinum

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Auteur / Autrice : Bénédicte Sammut
Direction : Annick Tournefier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biochimie, biologie cellulaire et moléculaire, mention Immunologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Dijon

Résumé

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Le système immunitaire de l'axolotl pourrait presque être qualifie d'immunodéficient. En effet, les réponses immunitaires cellulaires et humorales sont très lentes et la mémoire immunitaire ne s'instaure qu'au cours des réactions cytotoxiques de rejet de greffe. Cette déficience pourrait avoir pour origine une particularité ou un dysfonctionnement dans la reconnaissance des peptides antigéniques par les lymphocytes T. Telle était l'hypothèse de départ de notre travail. La fonction de reconnaissance implique l'existence de molécules de classe I et de classe II du CMH. Ce travail de thèse a donc consisté en une étude des gènes et des molécules de classe I du CMH chez l'axolotl. Des gènes de classe I ont pu être caractérisés et leurs propriétés définissent en fait un modèle ne correspondant à aucun modèle connu jusqu'à présent chez les autres espèces étudiées. L'existence d'un tel modèle chez cet amphibien pose, non seulement le problème des relations fonctionnelles entre les caractéristiques des gènes de classe I et sa réponse immunitaire, mais également celui de l'évolution du CMH en général, chez les vertébrés. Les molécules de classe I de l'axolotl sont codées par des gènes dont les transcrits sont exprimés dans tous les tissus. Ces gènes sont non seulement nombreux mais de plus, ils sont polymorphes. De nombreux résidus sont variables, toutefois ceux dont la conservation est imposée par les contraintes fonctionnelles des molécules de classe I sont bien conservés chez les ambystomes. Des études de ségrégation des gènes de classe I, au sein de familles d'axolotls, ont mis en évidence l'existence de groupes de gènes de classe I et de classe II physiquement liés. Selon les critères établis chez la plupart des vertébrés supérieurs, les gènes de classe I de l'axolotl sont des gènes codant des molécules de classe I de type classique.