Influence de l'hydratation d'un milieu de culture gélosé sur la croissance d'Aspergillus Oryzae
Auteur / Autrice : | Christophe Abadie |
Direction : | Patrick Gervais |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie des procédés alimentaires et biotechnologiques |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'influence de l'hydratation des milieux de culture solides sur la croissance des champignons filamenteux, en particulier d'Aspergillus Oryzae, a été étudiée par l'intermédiaire de la vitesse hyphale, de la pression de turgescence, de la production de biomasse mycélienne, de la consommation de glucose et de la production de glycérol. Dans le but de proposer un modèle de croissance d'aspergillus oryzae permettant de prévoir l'accroissement de la biomasse mycélienne à partir de la mesure de la vitesse hyphale, une étude des interactions entre les hyphes a été réalisée. L'étude de la vitesse hyphale montre qu'il existe une vitesse maximale observée lorsque les hyphes se développent sur un milieu de culture gélosé ayant une activité de l'eau précise. Une analyse théorique de la pression de turgescence, liée à la particularité des hyphes qui ont une croissance continue, a été proposée. Ainsi, il est montre qu'une partie non négligeable de la pression de turgescence est continuellement transformée en augmentation de volume. L'évaluation de la turgescence est impossible à travers l'unique utilisation d'une sonde capillaire. Une méthode a donc été développée pour estimer cette partie de la turgescence continuellement transformée. Cette étude de la pression de turgescence, réalisée à partir de chocs osmotiques, montre qu'il existe une pression de turgescence maximale pour une activité de l'eau du milieu gélosé précise et identique à celle induisant une vitesse hyphale maximale. De plus, la nature du soluté dépresseur utilisé pour les chocs osmotiques est très importante. L'étude des interactions a permis de proposer un modèle de croissance de la biomasse mycélienne sur un milieu de culture solide. Seuls les phénomènes microscopiques (probabilité de choc entre les apex et coefficient de diminution de la vitesse comme facteurs limitants de la croissance) sont pris en compte pour l'élaboration de ce modèle de croissance. Ce modèle d'accroissement de la biomasse permet de définir, pour différents niveaux d'hydratation des milieux de culture solides, que l'augmentation de la biomasse mycélienne est une fonction linéaire du carré du temps. Pour corroborer le modèle proposé, une mesure des phénomènes macroscopiques que sont la quantité de biomasse produite par un mycélium, la quantité de glucose consommée et la quantité de glycérol produite par ce même mycélium, a été réalisée. Les mesures expérimentales de la quantité de biomasse produite par un mycélium en fonction des niveaux d'hydratation du milieu de culture solide confirment les simulations effectuées à partir du modèle proposé. Les mesures de consommation du glucose et de production de biomasse contribuent à préciser les adaptations métaboliques des hyphes en fonction des niveaux d'hydratation du milieu de culture gélosé.