Thèse de doctorat en Études ibériques
Sous la direction de Emmanuel Larraz.
Soutenue en 1997
Le jury était composé de André Gardies, Emmanuel Larraz, Pilar Martínez-Vasseur, Carlos Serrano.
La première partie : "le cheminement d'une femme d'images" fournit des données biographiques sur Pilar Miró, dresse un bref constat du contexte socio-politique de 1976 et du cinéma espagnol de l'époque, dégage les grandes caractéristiques du travail de la réalisatrice aux différentes étapes du processus de création, pour s'intéresser ensuite à la genèse et à la réception des sept films étudiés. La deuxième partie analyse l'engagement politique et social, constant dans les films de Pilar Miró, et en particulier dans el Crimen de Cuenca (une esthétique du dévoilement, le schème de la révolte, le montage convergent), et dans Beltenebros (les héros et les traitres, la photo ou le leurre référentiel). L'étude prend ensuite pour centre la condition féminine et les conflits au sein du couple et de la famille. La troisième partie : "la solitude, la violence et la mort", développe trois grands volets : le discours intimiste, visages et paysages (de Werther a el pajaro de la felicidad, une poétique de l'espace), puis les liens entre le sexe et la mort dans la Peticion, et enfin l'hommage au cinéma mythique rendu dans Gary Cooper que estas en los cielos et dans Beltenebros (réflexivité des miroirs, modalités des mises en abyme. . . ) L'étude des sens du choix de l'arrêt sur image à la fin des films et de la complicité créée par l'intertextualité clôturent cette partie, avant la conclusion.
The first part : "the progress of a woman of pictures" provides some biographical information on Pilar Miró, goes through a rapid survey of the socio-political background in 1976 and spanish film-making at the same period, brings forth the major characteristics of Miró's work at various stages of the creative process, and then deals with the genesis and reception of the seven films under study. The second part is an analysis of political and social commitment, ever present in pil Pilar Miró’s films, and more particularly in el Crimen de Cuenca (an aesthetics of unveiling, the scheme of revolt, converging editing), and in Beltenebros (heroes and traitors, photographs or referential delusion). The study then centres on the condition of women and conflictual marital and family relations. The third part : "loneliness, violence and death", develops along three more lines : intimist discourse, faces and landscapes (from Werther to el pajaro de la felicidad, a poetics of space), then the links between sex and death in la Peticion, and finally the tribute paid to the mythical past of film-making in Gary Cooper que estas en los cielos and in Beltenebros (reflexivity of mirrors, modes of "mise en abyme. . . ") a study of the various meanings of the choice of the stopped image at the end of her films and the complicity created by intertextuality put an end to that part, before the conclusion.