Thèse soutenue

Monnaie, crédit financier et crise : rôle du profit et des banques et dysfonctionnement dans une économie capitaliste moderne

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Auteur / Autrice : Stefano Figuera
Direction : Élie Sadigh
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques. Analyse et politiques économiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Dijon

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'objectif de la thèse est d'étudier le rôle de la monnaie et du crédit financier dans une économie capitaliste en tant qu'économie salariale afin de vérifier leur impact sur le dysfonctionnement de ce système. La théorie néo-classique n'a pas donné une réponse satisfaisante à ce problème, car elle se fonde sur un modèle d'économie d'échange. En revanche, dans une analyse fondée sur une économie de production, la valeur des biens et des services est déterminée à la production, comme le confirment les analyses de Smith, Ricardo et Marx. Les contributions de ces auteurs, bien que fondamentales, n'ont pas toujours été en mesure d’éclairer le rôle de la monnaie; en effet, elles n'expliquent pas la monétisation de tout le produit. L'oeuvre de Keynes représente le passage qui permet de progresser davantage. Elle est déterminante pour comprendre le fonctionnement d'une économie monétaire de production. Néanmoins, du fait que l'économie capitaliste se fonde sur la monnaie de crédit, il est difficile d'accepter l'explication keynesienne de la crise. C'est à travers la ''théorie monétaire de la production'' (dont les points de repères sont certains auteurs classiques et keynesiens) qu'il a été possible d'obtenir des résultats très importants. Les réflexions proposées par des économistes comme A. Graziani, en Italie, et les représentants de la théorie du circuit monétaire de l'école de Dijon sont fondamentales pour la compréhension du fonctionnement de l'économie capitaliste. A la lumière de ces analyses, les rôles et les responsabilités de la monnaie et du crédit financier sont bien définis. Il est ainsi possible de donner une explication de la crise en tant que dysfonctionnement (insuffisance irréversible de la demande globale). Les apports des théoriciens du circuit proposent différentes interprétations, tout en restant à l'intérieur d'une théorie monétaire de la production. Elles nous offrent en outre des arguments importants pour une réforme du système bancaire.