L'endettement de l' Afrique subsaharienne : spécificité et diversité : réflexions à partir de ''la décennie perdue'' 1980
Auteur / Autrice : | Aminata Dembele |
Direction : | Jean-Claude Fritz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Droit |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Bourgogne. UFR de droit et science politique |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Albert Bourgi, Pierre-Henri Chalvidan, Jean Chappez |
Résumé
Après avoir constitué une des préoccupations majeures des pays créanciers et débiteurs durant les années 80, ''la décennie de la dette'', le thème de l'endettement extérieur des pays en développement semble de nos jours tombé en désuétude. Toute une série d'indicateurs montre, pourtant, que ce n'est pas le cas et que le problème reste important au moins dans certains PED principalement en Afrique subsaharienne. Région la moins endettée en termes absolus (moins de 10% de la dette totale de l'ensemble des pays en développement), l’Afrique noire regroupe la plupart des pays les plus pauvres du monde qui se trouvent donc incapables d'assurer le service d'une dette, même, modeste. Le fardeau de cet endettement, dû a des causes internes et externes, mettant en jeu la souveraineté de ces pays, constitue un facteur aggravant de leurs problèmes structurels et un obstacle indéniable au développement. Conformément aux mesures imposées par les programmes d'ajustement structurel censés leur permettre de recouvrer leur capacité de payer, nombre d'Etats subsahariens ont dû procéder dès les années 80 à des compressions de leurs dépenses budgétaires y compris celles du secteur social, (santé et éducation). L'incapacité des populations à faire face à ces dépenses, à la place des Etats, a conduit à une dégradation accrue de leur niveau de vie. Pour que ces populations puissent aspirer au développement, il est impératif que l'on trouve une solution adéquate à ce problème persistant de la dette. Il semble nécessaire d'aller au-delà des mesures classiques et de proposer des solutions originales de réduction de la dette fondées sur une démarche juridique qui remette en cause soit certains types de dettes, soit les conditions de leur paiement. Plus fondamentalement, c'est en considérant cette dette comme une dette sociale envers les populations africaines, que l'on pourra mettre en place une solution qui ne soit plus un obstacle au développement mais qui serve les impératifs de ce développement.