Thèse soutenue

Recherches sur la peinture à Strasbourg au XVe siècle. Du Maître du Paradiesgärtlein à Jost Haller

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Auteur / Autrice : Philippe Lorentz
Direction : Fabienne Joubert
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Art et archéologie
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Dijon

Résumé

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L'étude de la peinture dans le Rhin supérieur au XVe siècle pose de nombreux problèmes aux histoires, car la localisation précise des œuvres dans les différents centres artistiques de cette région (Bale, Strasbourg, Fribourg-en-Brisgau) est loin de faire l'unanimité. Parmi ces villes, Strasbourg est connu pour son rôle dans le domaine de la sculpture (Nicolas de Leyde) et du vitrail (Peter Hemmel). La production picturale strasbourgeoise du XVe siècle, qui a beaucoup souffert de l'iconoclasme (1524-1530), nous est moins familière. Les sources documentaires nous apprennent pourtant que cette grande et riche cite, qui est alors l'une des villes les plus peuplées d’Allemagne (18 000 habitants en 1444), a abrité de nombreux peintres venus parfois de très loin. Tout au long du XVe siècle, le milieu des peintres strasbourgeois semble ouvert et dynamique. Les documents laissent même entrevoir quelques brillantes réussites financières parmi eux. Apres une évocation des conditions de la création picturale à Strasbourg au XVe siècle (chapitre 1), cette thèse présente un courant majeur de la peinture strasbourgeoise dans les trois premiers quarts du XVe siècle (chapitres 2 et 3). Le second chapitre est consacré au maitre du Paradiesgartlein de Francfort, un peintre du ''gothique international'' dont l'activité est située à Strasbourg et auquel on peut désormais attribuer une œuvre consistant. Peu avant 1440 apparait dans la ville Jost Haller, un artiste identifie en 1980 par Charles Sterling et dont la connaissance s'avère essentielle pour une meilleure compréhension de la peinture strasbourgeoise du XVe siècle (chapitre 3). Jost Haller a quitté Strasbourg entre 1447 et 1450, a travaillé à Metz et s'est installé à Sarrebruck où il est encore mentionné vers 1470. Durant toute sa carrière, ce peintre s'est montre fidèle à la tradition picturale du maitre du Paradiesgartlein, tout en intégrant progressivement les nouveautés picturales importées des Pays-Bas.