Les petites et moyennes villes dans les pays en voie de dévelopement : l'exemple de la zone forestière de la Côte d'Ivoire
Auteur / Autrice : | Grah Félix Bechi |
Direction : | Christian Jamot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Clermont-Ferrand 2 |
Mots clés
Résumé
Parmi les transformations qui, au cours des 30 dernières années ont marqué le plus fortement l'espace forestier, le développement urbain est l'une des plus spectaculaires. Ce qui frappe dans cette région, c'est la rapide multiplication du nombtre de villes donnant un semi-urbain de plus en plus dense. Mais, il y a eu, aussi, un gonflement impressionnant du volume de population de toutes ces villes sous la double impulsion d'un solde migratoire, vigoureux certes, mais vite relayé par un accroissement naturel dont le rythme n'a de cesse de s'amplifier. Cette formidable poussée démographique s'est traduite sur le terrain par une extension spatiale considérable. Les petites et moyennes villes forestières n'ont pas eu de réponse appropriée à ce choc que constitue pour elles la brusque augmentation de leur espace. Le rythme démographique s'est avéré trop rapide par rapport au développement des fonctions urbaines, d'ordre économique. Cette évolution divergente eut pour résultat de favoriser la multiplication de petites activités marginales, toutes occupations assez proches de la précarité, qui ont alors consacré l'émergence puis le triomphe du secteur informel comme réponse aux difficultés structurelles d'emploi. Les villes secondaires forestières sont principalement des centres de services. Ces services font naître, classiquement, des systèmes de relation prioritaires et de dépendance autour d'elles. Cependant, les villes n'exercent surtout, dans un rayonnement réduit, qu'une influence d'ordre administratif. Encore n'ont-elles, en la matière, que peu d'initiatives : elles sont de simples relais d'un pouvoir fortement centralisé sur la capitale ; aussi, aucune des villes étudiées ne s'impose véritablement comme tête de réseau ou centre majeur d'encadrement. En conséquence, qu'il s'agisse du domaine économique, politique, commercial. . C'est sous la forme d'un vaste arrière-pays d'Abidjan que s'organise l'ensemble des petites et moyennes villes de la région forestière