Thèse soutenue

Réformes de change, marchés parallèles et inflation : le cas du Ghana

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Auteur / Autrice : Boileau Loko
Direction : Jean-Paul Azam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Face à la situation désastreuse de l’économie, de nombreux pays africains décident au début des années 80, de mettre en place un programme de stabilisation et d’ajustement structurel avec l’aide du fonds monétaire international et de la banque mondiale. Après plusieurs années, l’inflation demeure, dans la plupart de ces pays, forte et instable. Or, une inflation forte et instable peut remettre en cause la dépréciation du taux de change réel et nuire, ainsi, à la compétitivité extérieure de l’économie. Dès lors, elle peut être préjudiciable à l’efficacité des politiques d’ajustement et oblitérer les perspectives de croissance économique. Nous nous sommes donc intéressés aux facteurs explicatifs de la hausse des prix dans ces pays. D’une part, nous avons montré que les marchés parallèles, qui existent dans la plupart de ces pays, affectent l’efficacité de la dévaluation et des politiques monétaires et budgétaire en matière de lutte contre l’inflation. D’autre part, nous avons montré, à l’aide d’un modèle théorique, que les effets de l’unification des taux de change officiel et parallèle sur l’inflation dépendent essentiellement des implications de la réforme sur les finances publiques et sur le patrimoine réel des agents. L’unification des taux de change officiel et parallèle peut conduire à une réduction de l’inflation lorsqu’elle est précédée ou accompagnée de l’ajustement des finances publiques et de la libéralisation commerciale. En 1983, les autorités ghanéennes décident de mettre en place un programme de stabilisation et d’ajustement structurel. Après douze ans d’ajustement structurel, le taux d’inflation annuel moyen demeure élevé et instable. Les résultats des estimations économétriques semblent montrer que le taux de croissance de la masse monétaire constitue un déterminant essentiel de l’inflation au Ghana. Aussi, pour stabiliser l’inflation, les autorités ghanéennes doivent mettre tout en œuvre afin de contrôler et de stabiliser le taux d’expansion de la masse monétaire.