Thèse soutenue

Déterminants de l’efficience technique dans l’agriculture sahélienne : riziculture et polyculture au Mali
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Auteur / Autrice : Martine Audibert
Direction : Jean-Paul Azam
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Clermont-Ferrand 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette étude porte sur l’efficience technique des exploitations agricoles et ses déterminants dans l’agriculture sahélienne. Une revue comparative des différentes approches développés pour estimer cette efficience conduit à préférer l’approche paramétrique et le modèle stochastique à effets de l’inefficience incorporés proposé par Battese et Coelli (1995). Les facteurs de l’efficience technique identifiés dans la littérature sont abordés avant de proposer un modèle original qui prend en considération l’effet encore peu étudié de l’environnement institutionnel, social et écologique sur l’efficience technique des exploitations. Deux contextes agricoles différents (riziculture irriguée et polyculture traditionnelle) servent d’applications pour tester le modèle. Les données sont issues d’enquêtes menées sur deux campagnes agricoles consécutives (1989 et 1990) auprès de 844 exploitations rizicoles à l’Office du Niger (premier contexte) et sur quatre années consécutives (1987-1990) auprès de 125 exploitations agricoles dans la zone de Kaarta (second contexte). Dans les deux contextes, les hypothèses émises se sont vérifiées. Ainsi, un bon environnement institutionnel (caractérisé par un encadrement agricole de qualité) est un facteur important de l’efficience technique. L’environnement écologique, lorsqu’il est néfaste à l’état de santé de la population, contribue de façon négative à l’efficience : les familles non affectées par la maladie sont plus efficientes que les familles atteintes par la maladie. Enfin, l’environnement social est également un facteur d’efficience technique : plus grande est la cohésion sociale, plus efficients sont les exploitants. Cette cohésion se retrouve aussi au niveau de la famille : lorsque celle-ci est unie, les exploitants sont plus efficients que dans le cas contraire. En montrant l’importance de l’environnement social et familial sur l’efficience technique, nous voyons comment les conflits sociaux (et familiaux), peuvent être un frein au développement et à l’innovation. Ce résultat s’avère primordial pour la redéfinition des stratégies de développement agricole en Afrique.