Auteur / Autrice : | Isabelle Brenon |
Direction : | Alain Colin de Verdière, Robert Meyer |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanographie physique |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans les estuaires, tel l'estuaire de la Seine, l'asymétrie de la propagation de l'onde de marée et les différences de densité entre eau douce et eau de mer produisent une accumulation de particules en suspension, couramment appelée bouchon vaseux. Un modèle bidimensionnel horizontal de calcul hydrodynamique et de transport des sédiments fins reproduit la formation et le comportement des structures sédimentaires, tant en suspension que déposées, dans des conditions variables de marée et de débit fluvial. Les processus de consolidation peuvent être pris en compte. En dépit de formulations sédimentologiques simplifiées, les déplacements du bouchon vaseux sont reproduits, a partir d'une condition initiale irréaliste, a différentes échelles (journalière, en fonction du cycle tidal, bimensuelle en fonction du cycle morte eau/vive eau, et saisonnière suivant le débit fluvial). Il y a une bonne adéquation entre dépôts simulés et observés là où les fonds sont partiellement ou majoritairement vaseux, en particulier autour de l'engainement. Un bilan sédimentaire est proposé pour des périodes de quatre mois. Une étude de la sensibilité du modèle aux différents paramètres de dépôt et d'érosion est réalisée. Le modèle tridimensionnel permet de mettre en évidence un effet tridimensionnel important, relatif a la présence simultanée de courants forts et de concentrations faibles en surface (et inversement au fond), ce qui réduit les dépôts excessifs simulés le long des rives par le modèle bidimensionnel horizontal. Les sédiments sont alors transportes vers l'aval et ne peuvent plus ré-alimenter le bouchon vaseux en matières en suspension lors des phases d'érosion. Une hiérarchisation des processus de formation du bouchon vaseux est obtenue : l'asymétrie de la propagation de la marée est prédominante tandis que les effets de densité semblent avoir une influence secondaire, n'agissant que sur la structure du maximum de turbidité.