Mécanismes d'adsorption du carbofuran sur la silice : influence de la structure, des cinétiques et de la solubilité
Auteur / Autrice : | Anne-Marie Méar |
Direction : | Mireille Privat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | sciences appliquées |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Brest |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le travail expose dans cette these se rapporte aux phenomenes d'adsorption et de desorption d'un pesticide, le carbofuran, sur un support modele, la silice. Le but est d'identifier les facteurs physico-chimiques affectant les mouvements du carbofuran dans l'environnement. Une premiere partie expose les aspects theoriques du phenomene d'adsorption a l'interface solide-liquide d'un solute et l'influence de la solubilite sur ce phenomene. L'interface liquide-vapeur mise en jeu dans les phenomenes de transport des pesticides est aussi presentee. La modelisation des cinetiques d'adsorption par la methode des compartiments y est abordee. Dans une seconde partie, experimentale, la construction de six isothermes d'adsorption a differentes temperatures en fonction de fraction molaire en carbofuran montre d'une part l'existence de deux paliers qui n'evoluent pas de la meme facon selon la temperature, et d'autre part, une augmentation de l'adsorption relative avec la temperature et a l'approche de la limite de solubilite. Les mesures de tensions superficielles a l'interface liquide-vapeur pour a differentes temperatures indiquent une diminution de celles-ci jusqu'a 30c. Cette temperature semble correspondre a une transition de mouillage, caracterisee par ailleurs par la mesure des tensions d'adhesion. Cette transition de mouillge donne lieu a l'interface solide-liquide a une forte augmentation de l'adsorption relative. Les valeurs d'adsorption a l'interface liquide-vapeur sont cependant 70 fois plus grandes que celles mesurees a l'interface solide-liquide, on en conclut que le phenomene d'adsorption a la surface des solutions doit jouer un role dans la dispersion du carbofuran dans l'atmosphere. La modelisation des cinetiques d'adsorption et de desorption indique que ces deux phenomenes bien que thermodynamiquement reversibles, sont cinetiquement irreversibles ; l'adsorption est plus rapide que la desorption, ce qui implique que le relargage du carbofuran dans les eaux se fera par contact prolonge.