La litterature serbe contemporaine vue par la critique francaise (1975-1995)
Auteur / Autrice : | Milivoj Srebro |
Direction : | Vincent Fournier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française et comparée |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 |
Mots clés
Résumé
L'etude est presentee en trois parties, chacune correspondant a l'une des trois periodes suivantes : 1975-1980 (date de la mort de tito); 1980-1991 (debut de la guerre civile); 1991-1995 (les annees de guerre). A partir de 1975, surprise et enthousiasmee par l'originalite des quelques livres traduits du serbo-croate, la critique commence a porter un nouveau regard sur les auteurs serbes, tout en encourageant les editeurs et les traducteurs a s'interesser davantage a cette litterature jusqu'alors mal connue en france. Quatre ecrivains sont decouverts ou redecouverts a cette epoque : i. Andric, b. Scepanovic, m. Selimovic et d. Matic. Durant les annees 80, ce sont les editeurs qui se ''reveillent'' a leur tour, tandis que la critique ne change pas significativement d'attitude. Elle reste toujours ouverte pour accueillir les meilleurs auteurs comme d. Kis, a. Tisma, m. Crnjanski et m. Pavic. Et si l'on admet qu'elle a su distinguer les oeuvres les plus importantes, elle a toutefois opere une selection trop rigoureuse, sans profiter pleinement de l'impulsion donnee par les editeurs. La guerre civile marque un changement sans precedent dans la perception de la litterature serbe en france, en creant un nouvel ''horizon d'attente'' chez les lecteurs. Bouleverses par la violence d'un drame fraticide, les critiques donnent la priorite aux ecrivains susceptibles d'aider le public a saisir ''l'incomprehensible'', tels que d. Cosic, m. Kovac, v. Draskovic, v. Stevanovic et i. Andric. Mais ce faisant, ils abandonnent et la position de neutralite relative et les criteres esthetiques, elements predominants durant les periodes precedentes. En fait, deux nouveaux criteres extra-litteraires s'imposent : l'actualite et l'opinion politique de l'ecrivain, lesquels, ignorant souvent les qualites intrinseques d'une oeuvre, ont conduit a une lecture quelque peu reductrice. La conclusion evoque entre autres les possibilites d'evolution de la critique dans sa reception de la litterature serbe.