La question du sens commun et du logos dans la lecture heideggerienne d'heraclite et de nietzsche
Auteur / Autrice : | Catherine Draperi |
Direction : | Jacques Garelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Amiens |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Chez heraclite, nietzsche et heidegger, la pensee nous parait s'assigner pour tache, non une plus ample determination de l'etant, mais une comprehension de l'etre. Ce travail interroge le site de l'homme, en deca de toute dichotomie entre realite objective et realite subjective, dans le rapport insigne qu'il noue a l'etre. Le lieu d'un tel rapport est recherche dans l'articulation du dire et du devenir, que l'antique langue grecque nomme ''logos'', toujours recouverte dans l'ordre de la representation logique par celle du discours et du temps. Il s'agissait de demander a quel sens commun l'ouverture a la nouveaute de l'etant en appelle. Nous avons tente de mettre en oeuvre un dialogue entre les trois pensees auxquelles nous nous confrontons, dans une perspective indiquee par heidegger sous les traits de ''l'autre pensee''. Explicitement envisages par heidegger comme des jalons dans le developpement de la pensee occidentale, les textes d'heraclite et de nietzsche nous ont paru constituer des jalons au sein de son propre cheminement, dont ils nous semblaient pouvoir faire surgir une part d'impense. La ou heidegger voit dans l'inauguration de la pensee occidentale le lieu d'une nihilisation physique, nous y avons vu la prefiguration d'une nihilisation logique, imputable a l'orientation determinante de la pensee. Cette orientation, quoique soulignee par heidegeger, ne nous a pas paru absente de sa propre entreprise, et permet, nous semble-t-il, d'eclairer certaines tensions reperables en son sein.