Développement économique et choix d'un régime de change
Auteur / Autrice : | Jean-Marc Rizzo |
Direction : | Jean-Louis Reiffers |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Mots clés
Résumé
Tout au long des années 60, les économistes se sont opposés sur la question des avantages et inconvénients respectifs des taux de change fixes et flottants. Depuis lors, la question n'a jamais réellement perdu de son acuité. Elle a toutefois pris récemment une nouvelle ampleur avec les tribulations du dollar et le foisonnement de contributions à l'analyse du SME. Cependant, aujourd'hui - comme hier - la majorité des spécialistes du change se préoccupent peu du cas des pays en développement. Pourtant la question mérite réflexion car si les "conditions objectives" ouvrent un libre choix en fonction des circonstances dans les pays industrialisés, il n'en va a priori pas de même pour les pays en développement, en particulier pour les moins avancés d'entre eux. Une littérature spécialisée existe bien, mais elle demeure marginale et largement marquée par l'idéologie "flexibiliste" du FMI. Cette situation, à l'origine d'incertitudes et de contradictions théoriques, justifiait une enquête sur les critères qui président effectivement au choix d'un régime de change dans les pays en développement. Une enquête conduite en deux étapes. La première examine la littérature dans son histoire et dans sa plus grande généralité théorique, avec le parti pris de la mise en lumière des limites de la transposition aux pays en développement de principes de décision et de recommandations issus de modèles conçus pour les pays développés. La seconde mesure le degré d'adéquation entre ces mêmes principes et recommandations "standards" et la réalité des choix des régimes de change par les pays en développement au long des deux dernières décennies. Celle-ci a été examinée dans le cadre de modèles économétriques qualitatifs de type probit, sur un échantillon de 136 pays et sur la période 1977-1994. Il en ressort que si la sélection d'un système de change semble parfois répondre à des considérations politiques, elle demeure de façon générale guidée par une certaine logique économique.