Etude des processus de photodégradation des chlorophylles à chaîne phytyle dans le milieu marin à l'aide de marqueurs isoprénoïdes
Auteur / Autrice : | Philippe Cuny |
Direction : | Jean-François Rontani |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanologie |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Aix-Marseille 2 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université d'Aix-Marseille II. Faculté des sciences (1969-2011) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Des etudes recentes ont montre que la photo-oxydation de la chaine phytyle de la chlorophylle aboutissait a la formation de deux photoproduits isoprenoides acycliques majoritaires : la 6,10,14-trimethylpentadecan-2-one (phytone) et le 3-methylidene-7,11,15-trimethylhexadecan-1,2-diol (phytyldiol), susceptibles d'etre utilises comme marqueurs de ce processus. Ce travail de recherche porte sur l'utilisation potentielle de ces composes dans l'etude in situ du processus de photodegradation des chlorophylles a chaine phytyle. Les resultats obtenus montrent que le phytyldiol est un bon marqueur de ce processus, il est, en effet, specifique, relativement stable et largement repandu dans les ecosystemes marins. La phytone est majoritairement issue de la photodegradation de la chaine phytyle de la chlorophylle, mais son manque de specificite ainsi que son manque de stabilite dans les sediments restreint son utilisation comme marqueur. Nous proposons l'utilisation de l'indice de photodegradation de la chaine phytyle de la chlorophylle (chlorophyll phytyl side chain photodegradation index ou c. P. P. I. : rapport molaire du phytyldiol sur phytol) pour l'etude in situ du processus de photodegradation de la chlorophylle ; l'utilisation de cet indice repose sur la determination experimentale, a partir de souches d'algues representatives des communautes phytoplanctoniques marines, d'un modele mathematique permettant de relier le c. P. P. I. A la quantite globale de chlorophylle photodegradee. Les mesures de c. P. P. I. Effectuees sur des echantillons provenant de nombreuses zones marines, aussi bien cotieres qu'oceaniques, ont permis de montrer qu'au moins 10 a 20% de la chlorophylle detritique etait photodegradee dans la couche photique des oceans. Dans certaines zones, plus de 50% voire 90% des pigments chlorophylliens peuvent etre degrades par la lumiere, c'est le cas dans des zones oligotrophes telles que la mediterranee nord-occidentale.