Thèse soutenue

Monastères et aristocratie en Provence, milieu Xe-XIIe siècles

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Auteur / Autrice : Eliana Magnani
Direction : Michel Fixot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Lettres
Date : Soutenance en 1997
Etablissement(s) : Aix-Marseille 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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A partir d'une documentation d'origine monastique, constituee surtout d'actes de la pratique cette these cherche a comprendre les relations etablies entre les monasteres benedictins traditionnels et l'aristocratie en provence a partir du milieu du dixieme siecle jusqu'a la fin du douzieme siecle. Autour de l'an mil les familles aristocratiques sont etroitement impliquees dans la fondation ou dans la restauration d'une serie de communautes monastiques. Celles-ci servent a legitimer l'emergence du pouvoir seigneurial, dont elles sont l'un des symboles. Jusqu'au douzieme siecle, les rapports entre les monasteres et l'aristocratie se concretisent par diverses transactions, notamment par les donations, qui etablissent la circularite des echanges avec la divinite en vue de la preparation a la vie eternelle, et constituent un reseau de liens qui opere comme element de cohesion sociale pour la classe dominante. L'etude s'articule autour des prieures clunisiens fondes au nord de la durance a l'epoque de l'abbe maieul ; de l'abbaye de montmajour pres d'arles, qui devient necropole comtale a la fin du dizieme siecle, et de son pendant avignonnais, saint-andre de villeneuve ; du monastere de saint-victor de marseille, dont la tres vaste congregation, qui s'etend de la provence a la catalogne, en passant par le languedoc, est utilisee par la papaute comme un relais de la reforme gregorienne ; de l'abbaye de lerins, principale communaute monastique de la provence orientale ; des nombreux monasteres familiaux plus modestes qui finissent avant la fin du onzieme siecle, par etre rattaches aux communautes plus puissantes : des rares monasteres feminins ; des collegiales, creees a partir des annees 1030 ; ainsi que de nouveaux monasteres cisterciens, chartreux et chalaisiens- fondes au milieu du douzieme siecle et qui malgre les critiques portees aux monasteres benedictins traditionnels. Etablissent des rapports similaires avec l'aristocratie.