De trop : contingence et projet dans le théâtre de Jean-Paul Sartre
Auteur / Autrice : | Hyung-Bum Park |
Direction : | Jean-Claude Lieber |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Tours |
Résumé
En saisissant l'homme comme être social après la guerre, Sartre consacre au théâtre une grande partie de son activité littéraire pendant presque dix-sept ans, qui correspondraient à la période la plus avide et la plus productive dans la vie d'un écrivain. Il découvre les limites de l'homme, les problèmes de la société et l'absurdité de la réalité. Il exprime sa pensée et sa morale à travers ses pièces, ayant sa propre conception de l'esthétique théâtrale et la passion de comprendre les hommes dans l'atmosphère de crise sociale. Il montre ses personnages du caractère de « de trop » qui les empêché de réaliser leur vie, de s'attacher à une vie subjective et libre dans les situations individuelles ou collectives. Il décrit les personnages pris à la fois par la mauvaise foi, envahis par l'angoisse insondable, il montre comment leurs scrupules de conscience causent une blessure à leur existence. En même temps, en opposant l'idée de la contingence à celle du projet, il peint un homme authentique, lui enlevant la mauvaise foi, le ramenant à la sincérité d'une liberté totale, lui faisant assumer entièrement la responsabilité. Pour l'homme sartrien authentique, le plus important consiste à choisir un acte dans une situation donnée, à s'engager dans sa moralité et à assumer ses responsabilités. Les thèmes de la contingence et du projet sont les principes confrontés à une époque qui menaçait l'authenticité de l'homme. Alors, d'une part, Sartre a voulu les exposer au spectateur à travers l'instrument de théâtre. D’autre part, il s'est engagé lui-même dans les activités réelles. Sartre incite l'homme de son temps à accepter le caractère subjectif de toute existence dans un monde complexe et témoigne pour la liberté et pour la dignité de l'homme.