L'image de la femme dans l'œuvre de Pline l'Ancien

The woman's image in the work of Pliny the Elder

• Auteur / Autrice : Jacqueline Vons
• Direction : Raymond Chevallier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études latines
• Date : Soutenance en 1996
• Etablissement(s) : Tours

Mots clés

Mots clés contrôlés

Thèmes, motifs

Pline l'Ancien (0023-0079)

Femmes -- Dans la littérature

Résumé

La vision de la femme dans la Naturalis Historia de Pline l'Ancien, illustrée par des exempla empruntés aux arts et à l'histoire, repose sur la conception aristotélicienne d'une infériorité naturelle de la femme. La description du schéma corporel montre les manques, les insuffisances de la femme par rapport à l'homme. Seule son aptitude à la maternité semble compenser son infériorité physique. L’auteur traite longuement de l'utérus, en tant que symbole de fécondité et établit un catalogue de recettes destinées à aider les femmes, de la gestation à l'allaitement, en témoignant sa confiance dans une nature providentielle. La priorité donnée à la maternité justifie ses interventions personnelles condamnant les femmes mariées qui refusent leur rôle traditionnel. La cause en serait la crédulité des femmes, soumises aux mages et aux marchands de produits de luxe destinés à accentuer l'aspect érotique du corps au détriment de sa fonction biologique. La femme consommatrice de produits exotiques luxueux, par lesquels les pays conquis corrompent subtilement leur vainqueur, est accusée de contribuer à l'extension d'une culture du plaisir, dans une société qui tend à se déviriliser.

The woman's view in the Naturalis Historia of Pliny the Elder, illustrated by exempla taken from the fine arts and from history, is based upon the aristotelian notion of woman's natural inferiority. The description of the female anatomy and physiology points out woman's faults and inadequacies in comparison with man. However, its ability to give birth seems to mask up some what for its physical inferiority. The author talks about uterus as symbol of fertility and makes an inventory of recipes, meant to help women procreate, from pregnancy to suckling, trusting in a providential nature. The priority given to maternity also justifies his personal interventions, blaming those married women who refuse their traditional role. The cause is the credulity of women submitted to magi and tradesmen of luxury goods, intended to emphasize the body's erotic aspect to the detriment of its biological function. The woman consuming luxury, by means of which vanquished countries subtly corrupt their conquerors, is taxed to seek a culture of the uoluptas, in a society which tends to lose its virile characteristics.