C'est à la mort que vont ici les regards : pour une approche poétique de l'oeuvre narrative d'André Pieyre de Mandiargues
Auteur / Autrice : | France Bonnardel |
Direction : | Olivier H. Bonnerot |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Université Marc Bloch (Strasbourg) (1971-2008) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La mort differe de la mort, de ces hypostases allegoriques, metaphoriques et ou metonymiques, qui ne peuvent que maintenir toujours, en nous, cette inevitable confusion de la mort avec l'actant de la mort et ou avec le mort. Dans cette perspective du visible, de ce que nous avons appele la mort-metonymique - qui est, en un sens, chez mandiargues, une des figures (possibles) incarnees de la mort : representee par le mageiros, le couteau (et le) meurtrier. -- la mort c'est la mort sans visage(s), sans image(s), sans figure(s) ; la mort c'est la mort desarmee, cette mort invisible, qui tue invisiblement, sans la presence, precisement, de ce qu'en grammaire l'on nommera, un complement d'instrument : la mort c'est la belle mort (mandiarguienne). Alors, par ce la, par ce signe, qui, la deplacant, annule l'antonomase conventionnelle, nous aimerions symboliser ce qui precisement se derobe a toute symbolisation ; hypostasier l'impossible hypostase de l'invisible de la mort, hypostasier l'impossible hypostase de l'instant de la mort. -- par ailleurs, la mort ne reside que dans son propre advenir, dans sa seule et pure contemporaneite ; des lors, cette attention, nous semble-t-il, de mandiargues pour cette impossible saisie de cette contemporaneite, en soi, de la mort, exclue, isole, dans le meme temps, cette apprehension qu'il a de la mort, de toute contemporaneite evenementielle historique.