Thèse soutenue

La structure des bilans bancaires comme vecteur des impulsions de politique monétaire

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Auteur / Autrice : Nathalie Payelle
Direction : Jean-Jacques Durand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Rennes 1

Mots clés

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Résumé

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On distingue deux approches différentes des mécanismes de transmission de la politique monétaire sur le secteur réel: la money view et la credit view, correspondant a deux canaux de transmission, respectivement: le canal de la monnaie et le canal du crédit. Ces derniers s'opposent notamment par les conséquences réelles attendues de l'intervention des banques dans la chaine de transmission. Dans le pur canal de la monnaie, ou tous les actifs financiers sont parfaitement substituables, le rôle des banques se restreint à la transmission des effets-taux conventionnels. Lorsque des imperfections rendent les crédits bancaires et les titres imparfaitement substituables, les banques peuvent, via la gestion de leurs risques, provoquer de surcroit des effets de disponibilite du crédit. En présence d'asymètries informationnelles, ces derniers traduisent le fonctionnement du canal du crédit. L'&tat des canaux de transmission est ainsi conditionné par l'évolution du comportement de gestion des risques bancaires. En France, la deuxième moitié des années 1980 est marqué par la diffusion progressive, au sein du système bancaire, de la gestion actif-passif (GAP), qui consiste en une gestion intégrée des actifs, passifs et horsbilan, dans un but de maintien de la rentabilité, grace a une limitation organisée des risques. A travers une redistribution des risques, la GAP posséde des influences contraires sur les effets de disponibilité. Une mesure empirique s'impose donc, pour apprécier le résultat ''net'' de la GAP sur les canaux de transmission en France. L'analyse économétrique, réalisée sur le cas des banques AFB, entre 1978 et 1992, rejette l'hypothèse de fonctionnement d'un canal étroit du crédit et met en évidence la restauration plus probable du canal de la monnaie après 1986.