Mannerism in the works of Thomas Nashe
Auteur / Autrice : | Michael E. Mosley |
Direction : | Simone Dorangeon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études anglaises |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Reims |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse a pour objet de situer l'œuvre de Thomas Nashe, écrivain, dramaturge et pamphlétaire élisabéthain (1567-1601), dans le contexte esthétique du maniérisme qui a dominé son époque. Le portrait de l'écrivain est dresse a travers sa formation intellectuelle et le développement de son écriture. Le maniérisme en tant que concept et idéal est explore et une distinction entre le maniérisme d'élégance de lyly et de Sidney et le maniérisme d'anxiété de Nashe est établie. Les causes principales du malaise maniériste de Nashe (le religieux, l'économique et l'ontologique) sont décrites. Sa recherche d'une focalisation adéquate dans ses premiers écrits et son utilisation d'une structure transmodale de rhapsodie dans Pierce Penniless (1592) sont comparées aux plans multiples et aux perspectives mouvantes de l'art maniériste. Démonstration est faite de l'emploi des techniques maniéristes de Nashe dans the unfortunate traveller (1594) dans sa parodie burlesque de l'idéal sidneien et de l'idylle arcadienne ainsi que son utilisation d'un page-narrateur ou sprecher pour créer un effet de distanciation et d'anamorphose. La manie (mania) et l'enthousiasme (furor) sont donnes comme éléments-clés de sa pratique maniériste dans quatre de ses œuvres écrites entre 1592 et 1956 et sa dernière œuvre, lenten stuff (1599), est présentée comme constituant un ajustement maniériste a l'esprit de temps élisabéthain. La conclusion de cette thèse pose la question de l'héritage maniériste de Nashe. Si certaines œuvres de donne et Shakespeare semblent influencées par son maniérisme d'anxiété, l'écriture de Jonson constitue une réaction antimaniériste au style nasheen et un retour vers l'harmonie et la proportion classiques.