L'eau et la ville : le cas de la Wilaya de Rabat-Salé (Maroc)
Auteur / Autrice : | Béattrice Allain Elmansouri |
Direction : | Jean-Pierre Vigneau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Poitiers |
Résumé
Rabat-salé, capitale politique du Maroc et sa périphérie ne semble pas a priori connaître de problèmes d'eau potable a l'instar d'autres agglomérations du Maghreb ou du continent africain. Le réseau d'eau potable qui couvre inégalement le territoire de la wilaya de rabat-sale a une histoire longue et complexe. Le système d'adduction et de distribution fut mis en place aux cours des siècles par les sultans. Le protectorat a introduit, comme dans l'espace urbain, de profonds et irréversibles changements. La population nouvellement installée ne pouvait se contenter des fontaines ou des puits. Elle obtint un service de distribution d'eau, individuel mais payant. Les autorités coloniales se lancèrent dans une politique de mobilisation, d'adduction d'eau, et de distribution d'eau par réseau. Ainsi la logique marchande hygiéniste triomphait. Le mouvement allait se poursuivre au lendemain de l'indépendance. Grâce au barrage, installée sur l'oued Bou Regreg les habitants de la façade atlantique bénéficient depuis 1976 de l'eau potable distribuée par la régie autonome d'eau potable et d'électricité (Red) elle assurait officiellement en 1987 le raccordement de 67,4% de la population. La question de l'eau se poserait donc avec peu d'acuité dans la wilaya de rabat-sale. En fait, ce bon résultat masque une réalité beaucoup plus complexe qu'il n'y parait. En effet les disparités socio-spatiales en matière d'équipement, de volumes consommes, de dotations per capita existent entre les quartiers résidentiels et populaires, entre les deux villes et entre l'agglomération et la périphérie.