Les Douars péri-urbains de l'Ouest algérien : l'habitat populaire non réglementé des périphéries urbaines
Auteur / Autrice : | Sid-Ahmed Souiah |
Direction : | André Etchelecou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géographie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Pau |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La these traite de la problematique de la marginalite socio-spatiale dont les manifestations sont indissociables de la crise globale que connait l'algerie. La these s'articule en trois grandes parties : genese de l'habitat non reglemente hommes, espaces et migrations. Territoires, strategies et amenagement. La premiere partie tente de replacer le phenomene dans un contexte global. Le detour historique permet de reperer les processus de colonisation decolonisation, le passage de la tradition a la modernite, les phases d'instabilite ou se joue la decomposition recomposition sociale et le besoin de renouer avec l'identite. La seconde partie s'appuie sur une enquete par questionnaires menee dans 15 douars relevant de villes de taille et de fonctions differentes et appartenant a des milieux bioclimatiques varies (littoral, tell interieur et domaine saharien ). L'analyse concerne les structures et les comportements demographiques comme indicateurs de la transition demographique et l'insertion des familles par le biais du travail urbain. La troisieme partie est batie sur des etudes de cas en fonctions des territoires produits : la mise en evidence de l'affrontement des strategies populaires et celles des pouvoirs publics dans le cadre d'une operation de resorption de l'habitat precaire (operation rhp). Cet affrontement aboutit a des territoires ambivalentes. L'utilisation du fait religieux pour s'opposer au pouvoir et reclamer les regularisations foncieres et les equipements primaires alors que la zone (douar chmirik a relizane) est reputee dangereuse pour les habitants (ligne de haute tension et passag d'un gazoduc). La vente anticipee des lots pour echapper aux reserves foncieres dans le cas de belkhadem a mecheria, illustre bien les clivages entre le mode coutumier (tradition) et l'application des reglements d'urbanisme (introduction de la modernite). C'est le cas des douars alimentes par d'anciens nomades eleveurs, ou l'on reconstitue les facons d'habiter et de vivre de la steppe. Cet habitat populaire, de plus en plus important, se developpe en rupture avec les reglements sur l'urbanisme, donnant libre cours aux references socioculturelles et a la memoire individuelle et collective. C'est dans la precarite que se confortent les solidarites.