Thèse soutenue

Eloquence et morale chez Kant : un commentaire des fondements de la métaphysique des mœurs

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Auteur / Autrice : Michèle Cohen-Halimi
Direction : Didier Deleule
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Ce travail est né de l'attrait pour une question, celle du formalisme imputé à la philosophie morale de kant. Reprendre l'examen de cette question nous conduit à une étude de la forme de la loi morale et de la formule de l'impératif catégorique ainsi qu’à une redéfinition générale de la nature de l'univers alite pratique. Cette recherche se déploie dans l'immanence d'une œuvre : les fondements de la métaphysique des mœurs ; c'est d'avoir ambitionné d'être populaire tout en étant fondatrice que cette œuvre a retenu notre attention. Exigeant d'un cote des principes rationnels purs et de l'autre une certaine compatibilité avec la conscience commune, les FMM traduisent un déplacement radical de l'enjeu de la popularité pour la philosophie pratique : celle-ci n'y joue pas simplement une audience qu'elle devrait disputer a celle des "philosophes populaires", elle y fait l'épreuve de son propre statut et, en retour, cette épreuve rejaillit sur son inscription dans l'Aufklarung. Il faut cependant trouver une "façon" de donner a la loi morale un accès dans l'esprit humain. Cette "façon" mise en œuvre dans les FMM trouve sa vraie définition sous le nom de rhetorik au paragraphe 53 de la critique de la faculté de juger et s'appréhende dans la tension oxymorique d'un art du sublime. Nous comparons la rhetorik a l'éloquence du législateur définie par Rousseau dans le contrat social et nous montrons comment celle-la hérite des apories de celle-ci. Notre commentaire des FMM part de la définition de la rhetorik et y revient selon un cheminement qui ambitionne d'emprunter la voie Arendtienne d'une lecture politique de la CJ.