Thèse soutenue

Ecriture, imaginaire et idéologie dans "La Mise à mort" et "Théâtre/Roman" de Louis Aragon
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Auteur / Autrice : Valère Staraselski
Direction : Jean-Pierre AudigierJean Levaillant
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 8

Résumé

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Les rapports entre ecriture, imaginaire et ideologie dans la mise a mort et theatre roman se presentent comme l'axe de la recherche proposee. La proposition methodologique convient qu'en produisant un questionnement du travail d'elaboration litteraire la mise a mort comme theatre roman appellent, provoquent, obligent a une approche ainsi qu'a une procedure critiques specifiques. Apres un examen des relations d'aragon avec la critique, l'etude envisage le recit, l'intertexte et le figural comme autant de lieux et de manifestations du texte d'ou peut se dechiffrer un possible fonctionnement de l'ecriture de ces deux romans. Dans la premiere partie, les recits des deux romans etudies qui requierent une lecture selon le systeme de "la lettre volee", apparaissent avoir l'imaginaire comme objet. Dans la deuxieme partie, la mise a mort est envisagee comme une mise en perspective mnemonique alors que theatre roman devoile un doublemouvement de negation puis d'inscription des limites constitutif du fonctionnement de l'ecriture de ce roman comme de celui de l'ensemble de production aragonienne. Seriant les etapes suivies par aragon dans sa formulation du realisme, la troisieme partie examine le realisme a l'oeuvre dans la mise a mort comme dans theatre roman. Examen qui, s'interessant au concept de mentir-vrai ainsi qu'a la place devolue au lecteur, fait apparaitre que l'imaginaire en tant que tel ne s'erige non plus en accord mais en concurrence avec l'ideologique, ainsi, le realisme aragonien de la fin affecte a l'imaginaire romanesque des fonctions d'instrument de connaissance, de lieu d'ouverture et de mise a jour du possible, de l'invention. Enfin, partant de la reprise aragonienne de la problematique du bien et du mal chez lautreamont, la conclusion redit que la representation instaure une experience du langage qui cree les conditions d'un devenir.