Thèse soutenue

Asterosismologie des etoiles en rotation en vue de l'interpretation theorique des resultats des missions au sol et spatiales

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Auteur / Autrice : FATMA SOUFI
Direction : Annie Baglin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Terre, océan, espace
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Les delta scuti constituent une classe tres repandue d'etoiles observables depuis le sol, et peu evoluees. Elles se caracterisent donc par une structure interne assez simple. Elles peuvent, cependant etre suffisamment evoluees pour permettre l'existence de modes de nature mixtes. Ces modes s'apparentent, en surface, a des modes de pression (modes p), et, vers le cur convectif de l'etoile, a des modes de gravite (modes g). Le soleil est un rotateur lent, mais d'autres etoiles, telles les delta scuti, sont en rotation plus rapide. Les modeles de delta scuti dont sont tires les spectres theoriques qui sont compares aux spectres observationnels en vue d'identifier les modes qui y sont presents, et d'inverser les donnees, sont construits en negligeant la rotation de ces etoiles. Comment tenir compte de la rotation dans les modeles ? dans quelle mesure negliger la rotation n'est-elle pas source d'erreur dans l'identification des modes ? comment la rotation modifie-t-elle les frequences et les modes d'oscillation ? ne permettrait-elle pas d'expliquer l'existence de frequences proches dans les spectres des delta scuti ? il s'agit ici d'essayer de repondre a ces questions d'abord en introduisant la rotation dans les modeles, ceci est fait par le biais d'une methode de perturbation. La methode des perturbations implique que la rotation soit suffisament lente pour que l'etoile en rotation puisse etre considere comme un etat perturbe de l'etoile en l'absence de rotation. Les modes propres d'oscillation d'une etoile a symetrie spherique (comme c'est le cas en l'absence de rotation) sont spheroidaux et caracterises par trois entiers (n, l, m), respectivement l'ordre radial du mode, son degre, et son ordre azimutal (m , -l, l). Les frequences de ces modes ne sont, quant a elles, caracterisees que par les deux premiers entiers, elles sont degenerees : chacune d'elles se voit associer (2l + 1) modes. Jusqu'au premier ordre de perturbation, la rotation n'a d'effet que sur les oscillations : des modes toroidaux sont excites, et les frequences dependent de m. La degenerescence des frequences des modes non radiaux, (l = 0), est levee. La rotation, tout en etant suffisament lente, peut avoir des effets de second ordre non negligeables.