Pronoms et déterminants : stratégies syntaxiques et textuelles chez les mal-lisants scolarisés
Auteur / Autrice : | Valérie Siwinski |
Direction : | Alain Bentolila |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Mots clés
Résumé
Les difficultés persistantes de lecture d'adolescents scolarises mais maitrisant le décodage graphophonologique, proviennent d'une carence d'automatisation du décodage et/ou de l'utilisation des signes syntaxiques et des procédés de reprise anaphorique. Cette hypothèse est testée dans notre étude comparative (bon/faible lecteur) ou les unités pronominales sont centrales. Les résultats attestent une non-maitrise des indices syntaxiques et un recours systématique au modelé canonique rigide SVO. Pourtant, des connaissances morphosyntaxiques sont relevées mais ne peuvent contrecarrer le modèle de référence du lecteur. La même rigidité est notée à l'oral : le lecteur en difficulté est dans l'incapacité d'effectuer des transformations de phrases sur l'axe syntagmatique. La lecture des récits dévoile que le narrateur n'est pas autonomise malgré le savoir théorique qu'en a le lecteur. Cette étude met en évidence que les compétences syntaxiques et textuelles du locuteur ne se transfèrent pas toutes seules à celles du : lecteur une fois acquis le code graphique : un entrainement systématique s'impose pour faire prendre conscience des différentes consciences présuppose la rencontre des indices. Après avoir évoqué les inconvénients des supports de lecture très contextualises, on avance des arguments en faveur du texte narratif : décontextualise, celui-ci comporte donc le plus grand nombre d'indices linguistiques et le plus de construction du sens à élaborer à partir d'eux.