Thèse soutenue

Facteurs de croissance et urothérlium vésical : Une étude phénotypique et pronostique de l'expression de facteurs de croissance dans l'urothélium humain normal et transformé

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Auteur / Autrice : Vincent Ravery
Direction : Dominique Chopin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Médecine
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 5

Résumé

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Introduction : Les facteurs de croissance sont intimement liés à la physiologie de l'urothélium vésical normal et transformé. De plus en plus d'études les impliquent dans la prolifération, la différentiation, la maturation, la migration, le métabolisme des cellules urothéliales, mais également dans la synthèse de protéines. D'autres travaux d'interface clinique et biologique donnent à certaines familles de facteurs de croissance (EGF, FGF. . . ) un rôle possible dans la détermination du pronostic des tumeurs urothéliales. Les objectifs de ce travail portent sur l'immuno-phénotypage de l'urothélium humain par l'étude de l'expression de certains facteurs de croissance et sur l'étude de leur valeur pronostique. Matériels et Méthodes : L'étude porte sur l'urothélium humain normal et transformé. Les marquages immunohistochimiques sont réalisés sur du matériel congelé, en utilisant des techniques dites " en double couche " (avec des méthodes classiques ou amplifiées de révélation), soit en péroxydase, soit en phosphatase alcaline. L'autre versant de l'étude intéresse l'analyse statistique des données cliniques. L'expression immunohistochimique des facteurs étudiés (FGF1, FGF2, EGF-Récepteur, EGF, TGFα, erb B2) est rapportée au devenir clinique des patients (progression et/ou décès spécifique). Des méthodes d'analyse statistique non paramétrique ou multivariée ont été employées pour déterminer la valeur pronostique des variables. Résultats : Les différentes études réalisées confirment la présence du FGF1 dans les tumeurs urothéliales (TCC), alors que le FGF2 n'est représenté que dans le stroma des tissus. Le FGF1 est retrouvé dans les urines des patients porteurs de TCC. En première approximation et sur une série de TCC superficielles et invasives, le récepteur à l'EGF a une valeur significative pour la détermination pronostique. Plus récemment, dans une étude portant uniquement sur des TCC invasives de la vessie, le récepteur à l'EGF n'est pas prédictif du pronostic, contrairement à certains de ses ligands (TGFα). Par contre, la coexpression du récepteur et de ses ligands dans les tissus est péjorative pour le patient. Conclusion : Ces travaux montrent que l'expression immunohistochimique de certains membres de la famille de l'EGF est statistiquement corrélée au mauvais pronostic des tumeurs urothéliales de la vessie. La dysexpression de ces facteurs dans l'urothélium transformé a conduit à discuter les mécanismes de régulation et notamment à étudier l'hypothèse autocrine. Par contre, la surexpression génique et les modifications de la transcription sont discutées ainsi que les implications cliniques potentielles.