Le quatuor à cordes entre 1918 et 1939, esthétique et problèmes d'interprétation : Bartók, Berg, Hindemith, Honegger
Auteur / Autrice : | Nasri Gmach |
Direction : | Serge Gut |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Musicologie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Résumé
Le contexte socioculturel de l'entre-deux-guerres a favorisé le développement d'un grand nombre de langages musicaux. L'intérêt considérable que les compositeurs ont accordé au timbre les a orientés vers la musique de chambre et particulièrement le quatuor à cordes. Ce regain d'intérêt est aussi le résultat du néo-classicisme qui suggéré un retour aux modèles du dix-huitième siècle. En abordant les principaux courants esthétiques de l'époque, nous avons exposé l'apport de compositeurs appartenant à trois sphères culturelles : la sphère française (amplification des formes classiques et écriture polytonale), le monde germanique (écriture sérielle) et l’Europe centrale, y compris l’Europe de l'est (influence des traditions orales). La deuxième partie, concerne une étude plus détaillée des quatuors de quatre compositeurs parmi les plus attachés à la musique de chambre et les plus représentatifs de l'époque. Les quatuors de Bartók s'articulent autour de l'élaboration de la forme en arche. La suite lyrique de Berg exploite l'écriture sérielle en y intégrant la tonalité et l'atonalité libre. Les quatuors de Hindemith et Honegger renouent, chacun à sa manière, avec les traditions des siècles précédents concernant la forme et la technique instrumentale. La troisième partie est réservée aux problèmes d'interprétation. Nous soulignons en particulier le développement de différents modes de jeu (particulièrement exploités dans les quatuors de Bartók et de Berg). Nous terminons cette partie par une étude plus détaillée réalisée auprès du quatuor Manfred et du quatuor Debussy.