Le Douaire des reines de France à la fin du Moyen Âge
Auteur / Autrice : | Jean-Marc Cazilhac |
Direction : | Henri Dubois |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1997 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
De Bertrade de Montfort (1057-1117) à Marie d'Angleterre (1496-1533), 29 reines de France se sont succédé dont 16 sont devenues douairières. Au travers de ces 16 exemples, nous avons tenté de cerner l'institution du douaire appliquée à la reine de France. En effet, si les différentes coutumes du royaume règlent le douaire des femmes, qu'en est-il pour une femme singulière, la reine de France? Pour cela, nous nous sommes tout d'abord attachés à connaitre l'origine de cette institution mais aussi, à comprendre le choix fait par la royauté des épouses des rois ou futurs rois de France. Si le douaire de la reine répond aux mêmes caractéristiques que celui de toute autre femme, sa consistance diffère et va évoluer très fortement durant cette période. Composé de quelques revenus sur des châtellenies au XIIe siècle, le douaire de la reine au XVe siècle est bien souvent assis sur la totalité des revenus d'une ou plusieurs châtellenies avec la jouissance de tous les droits qui s'y rattachent et qui jusqu'alors étaient du ressort du roi. Cette évolution place la douairière en situation d'administrer un territoire de plus en plus vaste. L'étude de ces châtellenies données en douaire et des droits délaissés par le roi se révèlent être riche d'enseignements. La gestion financière, judiciaire, politique de son douaire lui confère un rôle politique d'importance. Pourtant, nous ne la retrouvons que très rarement associée à la gestion du royaume même lorsqu'il y a vacance du pouvoir. Le fait d'être douairière ne lui ouvre aucun droit politique sur le royaume.