L'''Arbitrista'' malgré lui : la vie et les écrits du licencié Cellorigo (1565? - 1630?)
Auteur / Autrice : | Jean Vilar Berrogain |
Direction : | Jean-Pierre Étienvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études ibériques |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Inconnu en son temps, Cellorigo est la référence dominante des études modernes sur l'économie espagnole d'Ancien régime (la ''république des hommes enchantés''). Ce paradoxe peut tenir à ses origines familiales. Sa science économique puise dans sa pratique d'avocat. Ambitieux, il s'enferme dans le mode de l'''avis'' : se voulant republico, il passera pour arbitrista. Son grand mémoire confidentiel, lié à la peste de 1599, inaugure la littérature sur le ''déclin'' de l’Espagne. Le dépeuplement en est attribué aux ''censos'', qui engendrent une culture de l'improductivité. Son plan de ''restauration'' est fondé sur l'esclavage, la promotion sociale des productifs, l'accès des nobles à la production, et le dégel des biens du clergé. Ses idées sont empruntées (parfois à la lettre) à La République de Jean Bodin, interdite par l'inquisition. Il sera pillé à son tour par Agustin de Rojas. Il passera sa vie à relancer ses idées dans des écrits mineurs, qui donnent des signes d'une mégalomanie délirante. Cette étude présente en annexe une édition commentée des écrits inédits et les matériaux d'approche pour une édition définitive du grand mémoire.