Le devenir et la responsabilité chez Nietzsche : le conflit des volontés
Auteur / Autrice : | David Kaya |
Direction : | Jean-François Marquet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Résumé
Le devenir dans le sens nietzschéen du terme signifie la « volonté » ou encore le changement évolutif. Tout vivant cherche à devenir plus fort. La vie représente ainsi le rapport conflictuel entre divers êtres qui visent l'accroissement de leur puissance. Nietzsche établit une opposition entre les hommes forts et les impuissants. Les premiers usent de violence contre les seconds. Ceci explique le ressentiment des impuissants qui tiennent les plus forts pour responsables de leur souffrance. C'est ainsi que nait le jugement moral du devenir. L'idéalisme et le nihilisme sont les bases théoriques de l'accusation morale du devenir. La conception nihiliste de la force veut faire de celle-ci autre chose qu'une activité nécessaire, d'où la dévaluation du non-être. Nietzsche rejette complètement la suprématie de l'être sur le devenir. En réalité, il n'existe pas d'être. Celui-ci se fond dans une infinie pluralité où se manifeste la dualité des phénomènes. Le monde de l'apparence ne peut donc pas être soumis à la détermination morale des valeurs, car il relève du domaine de l'esthétique.