La guerre d'Afghanistan (1978-1992) : les causes et les effets de l'intervention soviétique en Afghanistan, de la primature de Daoud à l'après-guerre (1953-1996)

The war of Afghanistan (1978-1992) : causes and effects of the soviet intervention in Afghanistan from Daud's prime-ministership to the post-war era (1953-1996)

• Auteur / Autrice : Assem Akram
• Direction : Dominique Chevallier
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Études arabo-islamiques
• Date : Soutenance en 1996
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Afghanistan -- 1979-1989 (Intervention soviétique)

20e siècle

Politique et gouvernement -- Afghanistan

URSS

Relations extérieures -- Afghanistan

Afghanistan

Relations extérieures -- URSS

Résumé

Etude essentiellement basée sur des sources afghanes. L'intervention soviétique de 1979 en Afghanistan résultait à la fois d'une réponse conjoncturelle à la chute imminente du régime communiste, arrivé au pouvoir en avril 1978, et, d'autre part, d'une volonté ancienne d'expansion vers le sud. Moralement soutenus par la communauté internationale et financièrement appuyés par certains états à travers le monde (Etats-Unis, Arabie saoudite), les afghans trouvèrent suffisamment de force pour résister à la superpuissance soviétique en se ralliant à l'appel du jihad. Mais les moudjahidines afghans demeurèrent divisés aussi bien sur des questions religieuses qu'idéologiques. Tandis que ces différends étaient moins visibles durant la guerre, ils prirent de l'importance à partir de leur prise du pouvoir en avril 1992, aboutissant à une guerre civile qui dure jusqu'à aujourd'hui (1996). Le Pakistan joua un rôle clef durant la guerre, mais l'inter-services intelligence, chargée de la redistribution des aides financières et militaires, mena une politique plus favorables aux buts stratégiques d’Islamabad qu'à ceux des afghans. La période de l'après-guerre voit la confrontation de deux alliances sur la scène afghane : l'une inclut New-Delhi, Kaboul et Moscou, avec des extensions remarquables vers Téhéran et Douchanbé, tandis que l'autre comprend Islamabad, Riad, Tachkent et des groupes de l'opposition afghane (talibans, Dostom, etc).

Study mainly based on afghan sources. The soviet intervention in Afghanistan in 1979 was the result, on one hand, of a timely answer to the foreseeable crack-down of the communist regime which took power on April 1978 and, on the other hand, of soviet-Russian long-standing strategic views aiming at an endless expansion to the south. Morally backed by the international community and financially sustained by some governments across the world (USA and Saudi Arabia), afghans found enough strength to resist the soviet superpower, standing under the jihad flag. But, the afghan mujahidin stood divided both religiously and ideologically. While these differences were less visible during the war, they became more prevalent when they gained power in April 1992. As a result, the country entered an era of civil war which continues today (1996). Pakistan played a key role during the war, but the inter-services intelligence, in charge of dispatching the military and financial aid, favored a policy more useful to the strategic goals of Islamabad rather the ones of the Afghans. The post-war era witnesses the opposition of two main alliances on the afghan scene: one is including New Delhi, Kabul and Moscow, with a new interesting extension to Khomeini’s Teheran and Russian-protected Dushanbe.