Les instruments d'embaumement dans l'Égypte ancienne
Auteur / Autrice : | Francis Janot |
Direction : | Nicolas Grimal |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La momie égyptienne, mort incorruptible qui traverse le temps, a été livrée depuis le début du siècle au scalpel des médecins. Sur la pratique de l'embaumement dans l'Égypte ancienne, les études ont négligé les instruments utilisés par les professionnels de la mort. Les embaumeurs, par le contact direct avec le cadavre, ont été, l'origine, confrontés à la réalité de l'anatomie les entrainant à la création d'instruments facilitant leur activité. Les connaissances sur le vocabulaire des embaumeurs, aux différentes époques, sont loin d'être précises. Seuls trois contextes de rejets d'embaumement ont livré des instruments d'embaumeurs. En revanche, leur recherche dans les collections des musées se révèle plus fructueuse. Les observations sur les momies permettent de définir, toutes époques confondues, une pratique technique commune obligatoire. Afin de vérifier le bien-fondé de l'utilité de ces types d'instruments, il semble indispensable de procéder à leur réplique. La tenue en main est l'unique moyen d'appréhender précisément la fonction d'un objet. La liberté d'action de la main maniant l'instrument doit être totale. La dernière étape, incontournable, est l'utilisation et l'expérimentation sur un corps. C'est au laboratoire de la faculté de médecine des Saint-Pères que deux opérateurs ont pratiqué, sur un corps, un embaumement à l'aide d'un couteau-nécrotome, d'un écarteur, d'un crochet d'excérébration et d'un cuilleron de narines, afin d'éliminer l'ensemble des viscères. Beaucoup d'instruments sont encore à découvrir. L'embaumement, par tous les objets et la sûreté du geste qu'il nécessite, se révèle beaucoup plus raffiné qu'on ne le croyait.