Alice au Pays des Merveilles ou l'apprentissage des sens

Alice's adventures in wonderland : sense and sensitivity in a sensible world

• Auteur / Autrice : Véronique Hague
• Direction : Pierre Cotte
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Linguistique
• Date : Soutenance en 1996
• Etablissement(s) : Paris 4

Mots clés

Mots clés contrôlés

Critique et interprétation

Carroll, Lewis (1832-1898)

Dans la littérature

Sens et sensations

Perception de la parole

Résumé

Au-delà du conte pour enfants, Alice's adventures in wonderland, Through the looking-glass and What Alice found there pose quelques questions fondamentales quant à notre position de sujet et à la capacité du langage à réellement exprimer ce que nous pensons. Ainsi le rêve, synonyme d'expression de soi et d'extraversion maximale interroge-t-il les relations entre le sens, les sens et l'essence, dont la connexion et l'analyse offrent une nouvelle vision du sujet dont le discours révèle un sujet certes modalise, mais aussi contraint par les normes linguistiques appelées ''bon sens'' et ''sens commun'', qui l'emprisonnent. L'œuvre deviendrait alors le miroir de notre condition et nous offrirait une lecture de notre sujétion discursive responsable d'un flot verbal dont le conformisme annihile tout espace de liberté. Les aventures proposeraient, alors, une lecture mythique de la parole perdue et nous permettraient d'entrevoir la nature et la qualité de notre relation linguistique au monde.

First read as a children's fiction, Alice’s adventures in wonderland, Through the looking-glass and what Alice found there raises a few fundamental questions about our role as speakers and our ability to express our deepest thoughts. Therefore was it of utmost importance that Alice’s dream, which not only means self-expression, but also a sharp sense for clear thinking, should question the underground and other more obvious connections between sense, good sense and common sense as opposed to nonsense. Indeed, a closer scrutiny of those three major concepts intimates a new facet of the speaker whose figures of speech reveal his being, fettered though he might be by linguistic conventions that prevent him from expressing who he really is. Lewis Carroll’s masterwork would then become the mirror-image of our own plight and enable us to realize how constraining language can be when complying with conformism. Alice's adventures might then be a new ''paradise lost'', informing the reader about his linguistic relation to the world.