Transculturation et négrisme à Cuba à travers la pensée de Fernando Ortiz et les oeuvres d'Alejo Carpentier : ¡Ecue-yamba-o!, et de Nicolás Guillén : Motivos de son, Songoro Cosongo et West Indies, Ltd
Auteur / Autrice : | Marina Catzaras |
Direction : | Claude Fell |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études sur l'Amérique latine |
Date : | Soutenance en 1995 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Résumé
La thèse se propose d'analyser le processus de conscientisation nationale cubaine durant les premières années du siècle. Comprendre l'évolution de la formation d'une conscience nationale et sa représentation dans la littérature des premières années d'avant-garde cubaine oblige à traverser la pensée du multi-scientifique cubain Fernando Ortiz, qui, par ses essais anthropologiques, évolue vers un nouveau concept de ''transculturation'' qui énoncera et définira les facteurs de l'ethnogenèse et de l'identité nationale cubaine. Ce concept apparait dans son livre de 1940, « Contrapunteo cubano del tabaco y el azucar ». Ce concept appliqué à l'anthropologie est repris par le critique littéraire uruguayen Angel Rama pour une application à l'étude des littératures latino-américaines et caribéennes de sociétés plurivalentes et pluriculturelles. A partir de la catégorie de transculturation Ortiz-Rama, nous utilisons deux exemples de la littérature cubaine des années d'avant-garde: le premier roman négriste d'Alejo Carpentier, « ecue-yamba » et la trilogie poétique négriste de Nicolas Guillén: « Motivos de son », « Songoro consongo », « West Indies, ltd ». Disciples avant la lettre d’Ortiz, Carpentier et Guillén sont les représentants d'une littérature à la recherche de l'identité cubaine dans leurs œuvres dites négristes de 1927 à 1934 et sont fondamentalement écrivains de la transculturation.