L'oeuvre peinte de Manabu Mabe entre 1970 et 1994
Auteur / Autrice : | Sheila Maddalozzo |
Direction : | Mady Ménier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Les cultures japonaises et brésiliennes, aussi lointaines que différentes, s'harmonisent dans l'œuvre de Manabu Mabe, ce peintre brésilien né au Japon. L'héritage séculaire de son pays natal se manifeste dans la ligne raffinée qui s'insinue parmi la vivacité chromatique, reflet de la vigueur du climat et des paysages tropicaux de son pays d'accueil. Son œuvre abstraite est extrêmement moderne, d'une grande puissance chromatique et d'un équilibre formel très élégant et harmonieux. En grand coloriste, Mabe affectionne les larges étendues en a-plat, auxquelles il oppose des zones aux tons rompus d'une grande expressivité. Le développement de la couleur, déversée généreusement, engendre à son tour la libération du geste, qui se fait de plus en plus ample. L'artiste semble se servir toujours des mêmes formes, alternant les phases de grande profusion avec des périodes relativement dépouillées, générant ainsi un mouvement cyclique dans l'œuvre. Les mêmes éléments sont distribués autrement, formant un ensemble combinatoire dans l'œuvre qui dégage une grande logique dans sa totalité. La présence du cercle, le rattachement des formes aux cadres de la toile et la constante opposition de deux formes aux factures distinctes, - l'une en a-plat et l'autre aux tons rompus-, constituent les caractéristiques principales de l'œuvre mabéenne.