''L'invisible est réel'' sur l'oeuvre de Walter de Maria
Auteur / Autrice : | Gloria Araujo Ferreira |
Direction : | Jean-Claude Lebensztejn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Art et archéologie |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette thèse porte sur l'œuvre de Walter de Maria, né en 1935 en Californie, et s'organise autour de trois grands thèmes : celui des œuvres in situ, relevant du land art, comme the lightning field, où celles conçues pour des espaces intérieurs ; celui des assises de sa démarche esthétique (partagée, au début de sa carrière, entre les arts plastiques et la musique), qui l'amènent à concevoir des œuvres dans la nature (walls in the desert) ; et enfin celui de sa réflexion sur le ''mode de vie'' d'artiste délivrée dans quelques œuvres (notamment high energy bar, 1965). Son recours au langage - inscriptions sur les œuvres, signature, titres et contrats - met en jeu les rapports entre auteur-objet-spectateur et la circulation des œuvres. Les annexes, volume II, comportent principalement la chronologie des œuvres, la traduction de textes, quatre entretiens avec des conservateurs de musée et la bibliographie spécifique à l'artiste. À travers l'étude d'un corpus d'œuvres emblématiques a été mise en lumière la problématique qui traverse sa production, à savoir celle de la mise en situation comme condition d'une réception active par le spectateur, où la jouissance et la réflexion scientifique, historique ou théorique, ne sont pas opposées et où il n'est pas accordé de primauté à la conceptualisation de l'art. Sont traités également l'attachement de Walter de Maria à une attitude de non-discours, et ses écarts par rapport aux formulations programmatiques de ces dernières décennies. L'invisible, en tant qu'élément opératoire qui articule les différentes significations entre elles, est la façon pour l'œuvre de nouer des relations avec l'environnement et d'évoquer des dimensions spirituelles. Insaisissable par la perception directe, l'invisible crée un contexte de perception, et empêche l'épuisement du sens dans l'objet matériel, renvoyant à la problématique du sublime. L'œuvre de de maria construit, reconstruit et déconstruit, incessamment, toute signification.