Rire des maîtres de l'art moderne : Courbet et Manet
Auteur / Autrice : | Serge Bismuth |
Direction : | Gilbert Lascault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Esthétique |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
La réception critique des œuvres de Courbet et Manet peut laisser croire que le succès de l'art moderne - dont ils furent les premiers ''maitres'' - a été fonction de sa capacité à déplaire et à paraitre incompréhensible. Pourquoi leurs œuvres furent-elles ainsi reçues ? Nécessitaient-elles un autre type de compréhension de l'expression artistique ? Quelles furent leurs intentions ? Le problème du ''réalisme'' dans l'art, manifeste par le premier, permet-il de répondre à ces questions ? Pourquoi la façon dont Manet voulut ''rendre son impression'' fut-elle incompréhensible et risible? Pourquoi ses œuvres qu'il affirmait ''sincères'' révèlent-elles ces réminiscences de tableaux et gravures anciennes ? Autant de questions qui permettent de dégager celles de l'auteur et de l'originalité. Question essentielle que leurs œuvres paraissent avoir pose de façon critique. Une critique dont le rire qu'elle suscita peut s'apparenter à l'ironie. L'ironie, notamment de l'œuvre de Manet, que la pensée de Mallarmé nous a permis d'appréhender. Pensée du poète à laquelle il importe d'accorder une attention toute particulière car ce dernier avait confié avoir été le ''témoin quotidien inoublieux'' de ''l'enseignement'' de l'artiste; ''enseignement'' qui aurait consisté à vouloir, ''chaque fois'', se mettre en jeu. Mise en jeu dont il devait ressortir qu'il ''n'eta(i)t autre que tous'' soit un jeu qui mettait fondamentalement en question l'originalité de l'artiste.