Thèse soutenue

La ''philosophie de l'histoire'' de Hegel : la fin de l'histoire

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Auteur / Autrice : Inacio Helfer
Direction : Bernard Bourgeois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Philosophie
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Résumé

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Notre étude montre que, dans la philosophie hégélienne de l'histoire, il est nécessaire de penser à la notion d'une ''fin de l'histoire''. Au-delà du point de vue de la fin en tant que ''but'' (''zweck''), Hegel a pensé aussi l'histoire comme ayant un ''terme'' (''ende''), dont l’état moderne est la figure la plus achevée. À partir de cette culmination de l'esprit en son objectivité, rien de plus essentiel ne peut se produire. Pour Hegel, cependant, l'histoire empirique se poursuit, et de nouveaux états apparaitront et pourront s'approcher de ce concept devenu objectif. Rien ne nous empêche de penser que, dans le futur, de nouveaux états réussiront à présenter, dans l'intériorité de leurs vies, ce principe que Hegel a vu se former à son époque. Si la ''fin de l'histoire'' de l'universel au sein de l'histoire empirique s'est accomplie, cela ne signifie pas la fin de la négativité, de l'opposition, de l'esprit en sa dimension objective. En termes strictement hégéliens, le retour à soi total de l'esprit se produit seulement par le dépassement de l'objectivité en tant que réconciliation totale de l'esprit en son absoluité de l'art, de la religion et de la philosophie. La ''fin de l'histoire'' est ainsi encore historique, ce qui, toutefois, ne compromet pas la réalisation essentielle de l'idée de la liberté politique qui a déjà eu lieu pour Hegel. L'état rationnel achève absolument l'évolution possible de l'idée dans son objectivité car, en vérité, c'est seulement lui qui permet, par le dépassement de ce qui en lui est contingent, la saisie de ce qu'est l'esprit en son absoluité libre.