Thèse soutenue

Analyse économique des organisations sans but lucratif

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Auteur / Autrice : Rachel Biville
Direction : Edith Archambault
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Paris 1

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'existence et le fonctionnement d'organisations sans but lucratif en économie de marché représentent un défi pour les théories économiques orthodoxes puisqu'ils reposent sur des comportements individuels et collectifs apparemment irrationnels. L'action associative cependant s'organise en dépit des comportements de passager clandestin (Olson) et dans un but autre que la recherche du plus grand profit. Après avoir souligné les insuffisances des théories anglo-saxonnes relatives au secteur non lucratif (Weisbrod, Hansmann), la thèse répond à deux questions articulées : (a) comment expliquer les comportements altruistes et la participation d'individus à une action collective ? (b) quelles sont les spécificités organisationnelles des associations ? Tout d'abord, les hypothèses classiques de rationalité individuelle sont élargies par l'étude des théories de l'altruisme (Becker, Hochman et Rodgers, Andreoni) et confrontées à une typologie originale des associations, testée à l'aide de données empiriques. Les incitations des individus à participer à l'action collective sont alors reliées aux diverses formes associatives. Une analyse des données appliquée au secteur associatif français permet à la fois de vérifier le clivage qui existe entre associations ''ouvertes'' et associations ''fermées'' et d'insister sur la cohérence organisationnelle des associations. Ensuite, les hypothèses de rationalité sont relâchées pour l'étude des mécanismes de coordination interne de l'organisation. Les structures formelles et informelles de l'association sont alors étudiées au travers de ses relations contractuelles (Williamson) et de la notion de pouvoir et d'influence (Mintzberg). Le principe de coordination de base de l'association, la concertation mutuelle, semble alors favoriser le développement d'autres modes de coordination suivant les détenteurs d'influence. La survie et le fonctionnement de l'organisation dépendent alors de sa cohérence structurelle. Une étude de cas portant sur les associations de lutte contre le sida.