Thèse soutenue

Anticorps monoclonaux anti-mucines de pleurodele : reconnaissance de glycoconjugues de cellules tumorales humaines

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Ludovic Landemarre
Direction : Geneviève Motta
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences médicales
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Orléans

Résumé

FR

Les cellules tumorales expriment des structures glycanniques qui sont modifiees qualitativement et quantitativement par rapport aux cellules normales. Ces modifications d'expression entrainent un changement du comportement de ces cellules vis a vis de leur environnement, elles peuvent aussi conduire a l'expression d'antigenes glycanniques specifiques de tumeurs. L'identification de ces structures contribue a la comprehension des mecanismes de regulation de leur expression et a l'elaboration de nouvelles approches therapeutiques ou diagnostiques. Dans le but d'identifier de nouveaux epitopes glycanniques exprimes par des lignees cellulaires humaines derivees de carcinome du sein et du colon, nous nous sommes propose de produire des anticorps monoclonaux diriges contre des structures oligosaccharidiques portees par des mucines de pleurodeles waltlii dont certaines ont ete decrites comme associees au cancer. La production des anticorps monoclonaux a ete realisee en utilisant comme immunogenes differentes formes de mucines (native, reduite, desialylee), et les hybridomes secretant des anticorps potentiellement diriges contre des structures oligosaccharidiques ont ete selectionnes. La reactivite des anticorps monoclonaux preselectionnes a ete etudiee sur les differentes formes de mucines de pleurodele, sur ces formes traitees par oxydation periodique et par beta elimination, et sur differentes mucines d'amphibiens et de mammiferes. Cinq de ces anticorps monoclonaux ont montre leur capacite a se fixer a la surface de cellules derivees de carcinomes du sein et du colon. Pour analyser les molecules qui expriment des epitopes glycanniques associes aux cellules etudiees, nous avons utilise l'anticorps monoclonal n 3 qui est dirige contre une structure fucosylee et qui presente une fixation importante a la surface des cellules tumorales. L'anticorps n 3 reconnait un epitope porte par plusieurs glycoproteines au niveau des cellules derivees de carcinome du sein et du colon ; par contre, aucune fixation de l'anticorps n 3 n'a pu etre demontree sur des extraits lipidiques totaux issus de cellules de la lignee mcf-7. Par ailleurs, l'epitope reconnu par l'anticorps n 3 n'est pas exprime a la surface de lignees cellulaires derivees de carcinome du sein plus invasives que la lignee mcf-7