Oc ''pèlerin de l'absolu'' : un bout de chemin (1931-1964)
Auteur / Autrice : | Yves Toti |
Direction : | Paul Castéla |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études occitanes |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Fondé en 1923, Oc s'est imposé en tant que ''porte-voix des lettres occitanes''. La présente étude montre comment le périodique se construit en revue littéraire (strictement unilingue) dans les quatre premières décennies de son existence. La reconstruction chronologique de cette évolution est entrecoupée d'analyses littéraires destinées à éclairer les besoins esthétiques mis en valeur par la revue. Né de la protestation contre la ''culture du rêve'' entretenue par le Félibrige, Oc prend expressément parti pour la modernité et la création permanente, contre le culte idolâtre et passéiste de Frédéric Mistral. Oc a connu diverses éclipses, correspondant à des périodes de tension politique majeure impliquant un enjeu franco-français (front populaire, immédiatement après-guerre, fin de la république gaullienne). Les divisions de la société française rejaillissent sur le projet occitaniste, enclin à la recherche d'harmonie. Au-delà d'un certain seuil de gravité, Oc admet l'impossibilité d'assumer son humanisme foncier. Depuis la fin des années 30, Oc a reconnu sa vocation littéraire ; son retrait de l'actualité politique et sociale est sublimé en une vision conquérante de la culture. Oc se propose d'écrire le vrai et l'humain en occitan et d'agir sur les mentalités. Oc ''pèlerin de l'absolu'' (1931-1964) s'efforce de concrétiser ce que le critique anglais Raymond Williams désigne par le terme de ''structure affective'', autrement dit le précieux code caractérisant une époque dans son humanité profonde