Développement politique et situation minoritaire : le cas de l'Ontario français : 1960-1990
Auteur / Autrice : | Christiane Rabier |
Direction : | Christian Bidégaray |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance en 1996 |
Etablissement(s) : | Nice |
Mots clés
Résumé
Les franco-ontariens, minorité dominée par les anglophones, n'ont pas eu leurs droits linguistiques reconnus dans le passé. Cependant, à partir des années 1960, l'Ontario français enregistre plusieurs gains. Deux types de variables permettent d'expliquer ces acquis. La première variable est exogène. A partir de la Révolution tranquille en 1960, le Québec surprend par ses revendications et inquiète par la menace qu'il fait planer sur l'unité nationale. Ottawa et Toronto réagissent en tentant de le convaincre des vertus du fédéralisme. Après la défaite des forces souverainistes en 1980, la politique fédérale et ontarienne vise plutôt à neutraliser le Québec tout en le contraignant à protéger les droits linguistiques des anglo-quebecois. Quelle que soit la stratégie adoptée, l'Ontario français en recueille les fruits. Le second type de variable est endogène. D'une part, la communauté franco-ontarienne possède une capacité organisationnelle susceptible de s'adapter aux circonstances. D'autre part, la conjoncture politique ontarienne constitue aussi un élément d'explication des gains obtenus par l'Ontario français. D'une façon générale, ces gains constituent un pas important pour le développement de la communauté franco-ontarienne qui demeure cependant tributaire des recours aux tribunaux.