Thèse soutenue

J. R. R. Tolkien (1892-1973) : bases des oeuvres de Tolkien : son art et ses sources

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Auteur / Autrice : Roderick O'Brien
Direction : Rose Meneses
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglaises et nord-américaines
Date : Soutenance en 1996
Etablissement(s) : Nancy 2

Résumé

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Dans toute son œuvre, et en particulier dans le seigneur des anneaux, le monde fantastique crée par Tolkien reflète sa philosophie de l'art. La première partie de la thèse cherche à analyser cette philosophie de l'art, dont le noyau est la ''subcreation'' : parallèlement à la création divine existe, selon Tolkien, une ''subcreation'' qui est l'œuvre de l'artiste. A travers cette ''sub-creation'', Tolkien parvient à forger un réalisme fantastique, une nouvelle sorte de vérité. Il y arrive grâce à l'alliance entre des formes littéraires traditionnelles (quête, aventures héroïques, contes de fées, légendes) et des inventions personnelles (monde du ''middle-earth''). Devant cette création littéraire basée sur un mélange d'érudition et d'invention on se demande à quel type de lecteur Tolkien a voulu s'adresser : enfant ou adulte ? La deuxième partie étudie les sources qui ont nourri l'œuvre de Tolkien, en tentant de différencier entre les mythes, les légendes et les contes de fées. Cette partie renforce l'idée que Tolkien, homme d'une profonde érudition, travaille, certes, dans la lignée d'une grande tradition, mais en y apportant une autre dimension, une empreinte originale et personnelle. La troisième partie évalue l'utilisation de l'expérience personnelle dans l'œuvre de Tolkien : Tolkien est un homme du vingtième siècle et le monde transparait forcement à travers ses récits. Cette partie de l'étude porte non seulement sur les racines de l'auteur et la place de l'histoire contemporaine dans son œuvre, mais aussi sur ses motivations fondamentales - la religion, l'amitié et l'amour. En conclusion on peut dire que dans sa littérature ''fantastique'' Tolkien n'a pas esquivé le monde réel tel qu'il est, mais a souhaité le déguiser pour pouvoir mieux parler de la réalité tel qu'il la conçoit.